Sun Trip Tour 2019, étape 6 : de Mont Cenis à Pinerolo (Italie)

Le 10^ème jour du Sun Trip Tour est une pause bienvenue.
Et méritée après 9 jours, 1066 km parcourus et quelques cols sympathiques à notre actif…

L’organisation est au top.
Et pour preuve, le jour de repos est pluvieux, grisâtre et froid.

Jour 10

Au jour 10, il ne se passe pas grand chose car tout le monde est fatigué du rythme effréné des jours passés.
On tirait tous la langue à l’arrivée à Chamonix, la traversée Vulcania – Divonne avait laissé des traces dans les jambes…

Nate en profite pour ajuster quelques bricoles sur les vélos.

Gilbert de Vecolo tente à nouveau de régler mes braquets et en fait « une affaire personnelle ».
Un tantinet agacé, il appelle Christophe à la rescousse et alleluïa : je retrouve l’usage de toutes mes vitesses.
Toutes mes vitesses… jour de fête !

Dans l’après-midi, une animation est prévue pour présenter nos vélos aux curieux suivie d’une projection du film du Sun Trip 2018.
La salle est remplie, on doit ajouter des chaises et l’accueil du film est excellent.
A la sortie, on nous pose beaucoup de questions sur nos vélos. On est en terres cyclistes.

Au dîner, je parle de mon problème électronique à Bertrand. Il reconnaît un problème connu.
Dario propose de m’aider, il adore démonter des manettes et regarder ce qu’il y a dedans…
Je sors avec ma frontale dégager tous les éléments du guidon pour déloger ma manette auxiliaire.

L’entrée auxiliaire permet de configurer différents vitesses, limites de puissance, limites d’intensité, etc. c’est super pour économiser sa batterie à l’usage.

Jour 11

Le 11^ème jour c’est tout à fait autre chose.
Un jour de fête !!

Sous un beau soleil, on monte en convoi et un accordéoniste nous fait danser.
On prend de belles photos de groupe.

Avant de redescendre vers l’Italie. Entre marché et gelati, c’est pure felicita !

Bilan du jour 11

• ensoleillement : 80%
• kilomètres parcourus : 112 km
• charge solaire : 883 Wh
• consommation : 854 Wh (7,6 Wh/km)
• insectes avalés : zéro
• col monté : 1
• baignade : non, mais danse à l’arrivée au col de Mont-Cenis
• nuit sous la tente : non, gîte avec le reste du groupe
• ours aperçus : zéro…

Itinéraire

Lanslebourg-Mont Cenis – Col de Mont Cenis – Susa – Sant’Ambrogio – Avigliana – Giaveno – Pinerolo.

Mont Cenis : tous ensemble, tous ensemble !

Déjà avant le départ, l’ambiance est au rendez-vous avec de la musique et beaucoup de participants prêts à s’élancer avec nous.
Nate et moi dansons au son d’Édith Piaf :-)

Depuis Lanslebourg, l’accès au col Mont Cenis était spécialement fermé à la circulation pour notre plus grand confort.
Nous = les cyclistes électro-solaires mais aussi électriques et métaboliques qui nous ont rejoints pour l’occasion : membres de l’organisation, riverains, sympathisants du Sun Trip, anciens participants.

La montée vers le col se passe sous les arbres, on monte tous ensemble en papotant avec ses voisins.

Peu avant l’arrivée au sommet, la vue se dégage et c’est un pur régal de monter en silence.

Un ravitaillement est prévu à l’arrivée qui se transforme en grande fête.

Le trompettiste qui était au départ nous a suivis jusqu’au col.

Folle ambiance…

Les femmes du Sun Trip Tour posent pour Elles font du vélo.

Et puis il y a la vue !!

Felicita

Puis on s’élance vers l’Italie.

On longe le lac aux eaux turquoise.

Et on amorce la descente.
On aperçoit un cycliste solaire qui monte en sens inverse. On le salue !

On se suit, on se perd de vue, on se retrouve.
J’aime toujours autant cette valse des panneaux dans les lacets.

Le revêtement de la route a été refait, c’est comme se laisser glisser sur un ruban de soie. C’est grisant la glisse.
Les panneaux de circulation et les plaques d’immatriculation sont maintenant en italien. L’euphorie me gagne et une voix chante dans ma tête Felicita.

Senti nell’aria c’è gia
La nostra canzone d’amore che va
Come un pensiero che sa di felicità
Senti nell’aria c’è già
Un raggio di sole più caldo che va
Come un sorriso che sa di felicità

Al Bano & Romina (1976 !)
(Raggio di sole : rayon de soleil)

Juste avant d’entrer dans Susa, on s’arrête en bord de route et au fur à mesure que les suivants approchent, ils s’arrêtent aussi.

Apéro improvisé.

Tout le monde parle de gelati avec un grand sourire aux lèvres.

On traverse Susa en faisant joyeusement tinter nos sonnettes pour répondre aux klaxons des automobilistes.

Italia, Italia…

Il est encore temps d’acheter des produits locaux au marché.
On pique-nique dans le parc attenant avec Catherine et Jean-Michel.

Les passants nous interrogent.

Pierro nous dit qu’il va se fabriquer un vélo électro-solaire : pas d’essence, pas d’assurance, c’est le bon plan !

On se remet en route avant de faire un arrêt gelato à Sant’Ambrogio.

On est confortablement installés quand arrivent 2 cyclistes dont un à vélo solaire.
C’est le cycliste que l’on a vu monter à Mont Cenis depuis l’Italie !
Nos nouveaux amis s’appellent Stefano et Paolo et proposent de nous guider vers Pinerolo.

Il fait grand soleil, nos batteries sont pleines et on déwatte (= on envoie des watts). On passe entre 2 lacs qui ont l’air bien sympathiques du côté d’Avigliana.

Stephano et Paolo prennent congé.
Leurs batteries se vident et ils doivent rentrer.

Arrivée à Pinerolo…

A l’arrivée sur la place de Pinerolo, face à la cathédrale, Olivier et Norbert nous conseillent de bonnes gelati.
Catherine reçoit un message de ses amies en Belgique qui la suivent à la trace : « tu ne serais pas en train de manger des gelati ?? » On y retourne avec Nate pour tester encore plus de parfums. J’apprends le mot lampone : framboise.

Le programme de la soirée au Veloce Club, c’est repas, danse et pétanque.
La salle est pleine mais le repas s’éternise et tout le monde va se coucher !!

Demain, la météo s’annonce nuageuse, ce qui va compliquer les choses pour les cols à monter.
Il y a 2 options possibles : 2 « petits » cols ou le col d’Agnel qui culmine à 2744 m après 80 km de montée. Pinerolo est à 376 m.

Vecolo estime que la montée nécessite de consommer 1200 Wh. Je rappelle qu’avec nos batteries de 48 V x 14 Ah, Nate et moi ne pouvons stocker que 672 Wh dans notre batterie. On a clairement besoin de soleil pour espérer arriver au sommet !

Jean-Michel et Dario nous convainquent de tenter le coup en se levant aux aurores pour échapper à la convection (la montée des nuages).

La suite au prochain épisode !
A bientôt
Perrine

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